DEVLHON Consulting décrypte : Les enjeux financiers de la sortie du charbon pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux
La transition énergétique est aujourd’hui au cœur des préoccupations mondiales, notamment en ce qui concerne la réduction des émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d’ici 2050. Dans cette perspective, DEVLHON Consulting s’intéresse aux enjeux financiers et techniques liés à la fermeture des centrales à charbon, une source majeure d’émissions de CO2.
La nécessité d’une sortie rapide du charbon
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), pour respecter l’objectif climatique de 1,5 °C, il est impératif de cesser toute production d’électricité à partir du charbon d’ici 2040. Le charbon représente la source la plus importante d’émissions de CO2, ce qui en fait une priorité pour les politiques de décarbonisation. Cependant, la fermeture anticipée des centrales à charbon pose de nombreux défis financiers et technologiques, notamment en ce qui concerne les actifs échoués et le remplacement par des énergies bas-carbone.
Les coûts de la transition
L’une des principales conclusions de l’étude est que 70 % de la capacité actuelle des centrales à charbon devrait être fermée immédiatement pour respecter le scénario de 1,5 °C. Cette fermeture entraînerait des actifs échoués d’une valeur de 842 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Le remplacement de cette capacité par des sources d’énergie bas-carbone nécessiterait un investissement initial estimé à 4,5 trillions de dollars, accompagné de coûts de financement de la dette atteignant 3,1 trillions de dollars. Au total, la transition énergétique vers une production d’électricité sans charbon pourrait coûter 8,4 trillions de dollars.
Des économies potentielles sur le long terme
Malgré ces coûts initiaux élevés, la transition pourrait générer des économies significatives sur le long terme. Les centrales à charbon ont des coûts opérationnels beaucoup plus élevés en raison de la nécessité d’approvisionner en combustible et de payer pour les émissions de CO2. À l’inverse, les technologies bas-carbone, bien qu’elles nécessitent un investissement initial important, présentent des coûts opérationnels nettement inférieurs. Sur la durée, les gains opérationnels nets liés au remplacement des centrales à charbon par des alternatives bas-carbone pourraient s’élever à 3,8 trillions de dollars, compensant près de la moitié des coûts totaux de la transition.
Conclusion
Pour que la transition vers une énergie bas-carbone soit financièrement viable, il sera crucial de réduire les coûts de financement et d’augmenter la tarification du carbone. Dans ce contexte, DEVLHON Consulting continuera à suivre de près les évolutions de cette transition cruciale et à fournir des analyses sur ses impacts financiers et environnementaux.
Source : https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/haute-tension-financer-la-voie-vers-la-sortie-du-charbon