Forte de ses investissements dans les technologies les plus nouvelles et de sa réorganisation en une quasi-société technologique, Goldman Sachs comptait bien se lancer dans la banque de détail. On allait donc voir ce qu’on allait voir et les banques classiques – de francs bouseux, sans doute, aux yeux des ténors de Wall Street – n’avaient qu’à bien se tenir.
Eh bien, on a vu ! Car, pour la première fois, Goldman a lâché des chiffres. En moins de 3 ans, l’établissement y a perdu plus de 3 milliards $ et sa nouvelle entité Platform Solutions, créée dans le cadre d’une réorganisation majeure de la banque l’année dernière et qui rassemble l’ensemble de se activité de retail, y compris l’investissement dans des fintechs, a enregistré une perte de 1,2 milliard $ au cours des seuls neuf premiers mois de 2022.
On connaissait déjà l’échec de la néobanque Marcus, réorientée vers la banque privée. On apprend que la fourniture de l’Apple Card a également engendré un milliard de pertes (avec un coût d’investissement entre 1 et 3 milliards $ !).
Au T4 2022, le bénéfice net de Goldman Sachs a plongé de 69%, pénalisé par une chute des revenus de la banque d’investissement, mais il a quand même atteint 1,2 milliard $, du fait notamment du trading sur les produits de taux.
Goldman Sachs a donc rejoint la cohorte des acteurs, extérieurs à la banque de détail, convaincus qu’il est facile de s’imposer dans un secteur jugé sclérosé et dépassé. En France, on parle actuellement du rachat d’Orange Bank…
Source : Pcmag.com