Alors qu’elle suscite de plus en plus de craintes, les établissements financiers peuvent-ils proposer des parades face à l’inflation ? Du côté des banques, il y a encore peu de choses à signaler. Fintechs et néobanques, en revanche, sont bien plus actives. En voici trois exemples.
La première difficulté face au renchérissement du coût de la vie consiste à savoir en quoi, précisément, on lui est exposé. Sur ce constat, la startup britannique Nous propose d’analyser toutes les dépenses récurrentes des utilisateurs de son appli, de tenir compte des hausses tarifaires prévisibles ou annoncées et d’en anticiper en conséquence l’impact sur les dépenses à venir, avec des projections de budget. L’idée est très simple ainsi : évaluer l’impact de l’inflation sur son pouvoir d’achat. Et Nous ambitionne de pouvoir ensuite proposer de choisir, en fonction des besoins, des fournisseurs proposant de meilleurs tarifs.
Une autre solution pour se protéger de l’inflation est bien entendu d’acheter le plus vite possible ce dont on a besoin. Ou plutôt, puisque l’on ne dispose pas forcément des fonds pour le faire, d’acheter maintenant et de payer plus tard. Cette solution, qui revient à rendre possible ou à généraliser les achats à terme pour les particuliers, suscite désormais un certain nombre d’initiatives, comme le projet Adva en France. Il y a également la solution de la fintech américaine Accrue Savings. Vous voulez acheter un bien dont vous redoutez que le prix monte mais vous ne disposez pas des fonds nécessaires ? Accrue Savings vous propose d’ouvrir une cagnotte, que vous abonderez périodiquement jusqu’à une date d’échéance fixée. Rien de plus banal. Oui mais l’idée d’Accrue Savings, toute simple mais assez géniale, est d’avoir pensé à en prévenir le vendeur du bien qui vous intéresse ! Celui-ci trouve ainsi un nouveau canal de vente sur lequel, pour encourager ses clients, il peut proposer des promotions qui réduiront la hausse de prix possible lors de l’achat. A terme, Accrue Savings ambitionne ainsi de développer une marketplace d’un genre tout à fait nouveau.
Enfin, si les prix grimpent en flèche, le recours à quelques emprunts sera peut-être nécessaire à titre temporaire. Il s’agit donc de faciliter l’accès au crédit. Et dans les pays anglo-saxon où ce dernier est conditionné par un credit score et un historique de crédit, la néobanque Monese propose son Credit Builder, c’est-à-dire une solution aussi simple qu’astucieuse, en même temps qu’un peu limite, qui consiste à transformer votre épargne en emprunt !
Vous choisissez en effet de mettre de côté périodiquement une certaine somme jusqu’à un certain montant pendant douze mois sur un compte bloqué. Monese vous fait un prêt du même montant sans intérêts. Ainsi, en même temps que vous épargnez, vous remboursez un crédit, ce qui va compter dans votre historique et améliorer votre credit score !
Faut-il dire qu’une telle solution dénature l’idée même du credit score ? Ou qu’elle représente une habile mais légitime manière de l’améliorer ? On vous laisse sur ces intéressantes questions…
Score Advisor