Des appels à la grève sont apparus dans certains réseaux en début d’année. Le climat se tend dans la banque et l’assurance, titraient alors les Echos.
Le mois de septembre a été riche en mouvements sociaux dans le milieu des banques, où les salariés de nombreuses divisions régionales se sont battus pour leur pouvoir d’achat et pour de meilleures conditions de travail, écrivait Force Ouvrière le mois dernier. « Nous avons connu des participations records, dans un secteur où la grève n’est pas une habitude, souligne Mireille Herriberry, secrétaire en charge des Banques et sociétés financières à la fédération des employés et cadres (FEC-FO). Partout, des griefs similaires se sont fait entendre : des augmentations collectives insuffisantes, et une surcharge de travail liée à un problème structurel de sous-effectifs. »
Worldline a connu des journées de grève en septembre, octobre, puis novembre (environ 350 salariés sur près de 4 000 en France). Les négociations annuelles obligatoires (NAO) tenues dans la foulée n’ont pas permis à la société et aux syndicats de trouver un accord. L’intersyndicale de l’ancienne filiale d’Atos demande notamment une augmentation générale de 175 euros bruts par mois l’an prochain (sur 13 mois) pour les salaires inférieurs à 45.000 euros bruts par an ainsi qu’une « plus juste redistribution de la copieuse marge réalisée par l’entreprise (25% en 2021) via une prime palliant l’absence d’accord d’intéressement », selon un communiqué transmis à l’AFP. La grève est par ailleurs reconductible le vendredi 25 novembre, jour du Black Friday, une journée très importante pour le e-commerce et les clients de Worldline.
Tandis que les bénéfices sont importants, «il y a un sentiment de fort déclassement, au niveau salarial, au niveau des conditions de travail, au niveau des avantages », disent les syndicats. Des plaintes qui ne sont pas propres aux banques – on l’a vu dans d’autres secteurs – mais auxquelles les banques sont particulièrement exposées.
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