Nous avons déjà traité, sur MoneyVox, de la prise en compte, encore difficile et hésitante par les banques, des revenus complémentaires que gagnent de plus en plus de Français. Des chiffres récents permettent de mieux cerner le phénomène.
Présentée par Comarketing-news, l’étude a été menée en juin 2022 par Createst pour le Salon SME qui vient de se tenir à Paris. Un quart de la population active française – c’est 2 millions de plus qu’en 2016, quand le phénomène avait été révélé en France – aurait donc une seconde activité générant des revenus déclarés.
Des revenus souvent faibles – moins de 300 € net par mois pour 46% des slashers et plus de 3 000 € pour seulement 3% d’entre eux – mais non négligeables dans de nombreux cas (51% gagnent entre 300 et 3 000 €). Sachant que la plupart de ces revenus sont encore récents (seuls 20% des slashers exercent depuis plus de trois ans) et de plus en plus gagnés auprès des entreprises (38%) et des associations (16%).
A cet égard, si le bouche-à-oreille et les connaissances personnelles sont encore les moyens les plus utilisés pour démarrer, les plateformes internet (pour les freelances, les services aux particuliers, sans oublier les livraisons et la location de biens immobiliers) sont citées dans 38% des cas, avant le e-commerce (ce qui inclut les réseaux sociaux, les achats de mots-clés, la création de site), qui concerne 23% des cas.
Et si 36% des slashers n’exercent leur seconde activité qu’occasionnellement (moins de 5 heures par semaine), les réguliers (39% entre 5 et 10 heures par semaine) et les intensifs (25% plus de 10 heures par semaine) sont de plus en plus nombreux.
Nous avons donc bien affaire à un phénomène de société, en France comme ailleurs. Pourtant, combien d’établissements financiers l’intègrent dans leurs ciblages marketing et leurs estimations de risque ?
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