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Les français ont de plus en plus de mal à épargner. Les banques n’ont-elles rien à leur dire?

Hand of a mid adult man, wearing a siut, is stacking Euro coins. (2XL-File)

Le Journal du Dimanche publie les résultats d’un sondage : seuls 39% des Français s’estiment en capacité d’épargner à la fin du mois. C’est 5% de moins qu’en 2014 et 10% de moins qu’en 2010. Et le journal de parler d’appauvrissement vécu par une partie (faudrait-il dire la majorité !?) de la population. Mince, alors que depuis plus d’un an on ne nous parle que de l’énorme épargne que les Français ont accumulée lors de la crise !

En fait, nous l’avons plusieurs fois souligné sur ce site, cette épargne a été très inégale : 20% des ménages l’ont réalisée à 70%. Cette forte inégalité dans l’épargne n’est pas d’aujourd’hui mais, en France, personne ne veut l’entendre. Pour les médias français (et la grande majorité des économistes), le cliché est inébranlable : les Français sont de gros, d’indéfectibles épargnants frileux. Attendons-nous donc à lire encore de nombreux articles qui le claironnent. Pour notre part, nous nous sommes lassés d’inviter à voir les choses un peu différemment.

Nos remarques concerneront un autre aspect, qui touche l’expérience que les banques sont à même de proposer à leurs clients. Fin 2018, face à la crise des Gilets jaunes, nous demandions pourquoi les banques n’avaient pas été lanceuses d’alerte. Les mois précédents, en effet, les résultats de différentes enquêtes sur la situation financière des Français avaient eu de quoi alarmer.

Aujourd’hui, en 2021, on parle beaucoup de bien-être financier. De la capacité à gérer ses finances sans angoisse et à poursuivre ses objectifs de budget avec sérénité. Mais qu’en est-il de tous ces Français – désormais une majorité semble-t-il – qui n’ont plus rien à la fin du mois et qui entendent partout, autour d’eux, puisque c’est ce que les médias nous serinent, que les gens ont les poches pleines, une épargne abondante et qu’on attend d’eux des dépenses à la même hauteur pour entretenir la reprise ? Une situation plutôt inconfortable, non ? D’autant plus qu’on se croit seul à la vivre.

Pourquoi les banques, qui ont toutes les données en temps réel (donc mieux que les services des impôts), ne communiquent-elles pas dans le cadre de telles situation ? Pour permettre déjà à leurs clients de se situer par comparaison, donc en leur livrant des évaluations par profils de vie, tranches et types de revenus, en distinguant clairement épargne financière et valeurs patrimoniales (ce que l’INSEE ne fait pas clairement, d’où d’énormes confusions) ? Pourquoi négligent-elles une aussi appréciable occasion d’être très réellement utiles à leurs clients ?

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