DEVLHON Consulting

Quelles compétences les banques “s’arrachent-elles” vraiment ?

Les métiers bancaires sont en pleine évolution, avant tout marquée par une spécialisation des compétences qui génère, depuis plusieurs années, quelques tensions à l’embauche. Mais, pour plusieurs lignes de métier, ce sont les taux de démission qui sont les plus surprenants !

A suivre les chiffres de l’Observatoire des métiers de la banque, les postes qui ont pris le plus de poids ces dernières années sont (selon la nomenclature des métiers-repères de l’Observatoire) :

Réciproquement, les métiers les plus en perte de vitesse sont :

Toutefois, entre ces différentes lignes de métiers, les situations sont assez contrastées si l’on considère également les embauches ces dernières années et les démissions en 2017.
Il ne semble en fait n’y avoir que trois profils que les banques, véritablement, « s’arrachent ». Ils prennent de plus en plus de poids, suscitent de nombreuses démissions et ont généré des embauches à proportion :

Pour tous les autres profils, les choses semblent un peu plus complexes et parfois surprenantes.
Certains profils prennent de plus en plus de poids et ils enregistrent des taux de démission importants. Pourtant, les embauches n’ont pas été à la même hauteur ces dernières années. Dans le cas de fonctions support, on peut donc imaginer que les départs s’accompagnent d’un changement de secteur :

Mais il est plus surprenant de constater que la situation est la même pour les conseillers en patrimoine :

Ainsi que pour les postes d’opérateurs de marché ou d’analystes risques qui, eux, ne sont pas en crois-sance ou n’ont connu qu’une croissance modérée :

A contrario, des tensions apparaissent concernant deux lignes de métiers marquées par de nombreuses démissions et embauches, bien que ne prenant pas beaucoup plus de poids :

Enfin, les métiers en perte de vitesse connaissent, sans surprise, peu de démissions et encore moins d’embauches – à l’exception surprenante des Techniciens logistique/immobilier :

Au total, tous ces chiffres semblent marquer une fragmentation croissante des métiers bancaires. L’évolution graduée qui, auparavant, pouvait exister entre les chargés de clientèle particuliers, pros et entreprises semble en particulier assez largement révolue.

Score Advisor