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Les banques risquent de disparaître des usages de paiement en ligne

Woman's hands holding credit card and typing on keyboard on laptop

Une enquête Ipsos réalisée pour Adyen livre les derniers chiffres en matière d’usages de paiement en ligne.

Fin 2021, l’acheteur moyen en ligne en France avait le profil suivant : 35 ans, 2 enfants, CSP+. Il utilise la plupart du temps (59%) un ordinateur. L’usage du mobile pour acheter en ligne est néanmoins majoritaire chez les 25-34 ans (57%)

Les abandons de panier demeurent très élevés – d’ailleurs, selon le site RetailDive, ils ont atteint un record en 2021 aux Etats-Unis à plus de 469 milliards $ de dépenses annulées !

Selon l’enquête Adyen/Ipsos, ce sont les conditions de livraison et de retour qui provoquent désormais le plus grand nombre d’abandons. Selon cette autre source, en effet, 83% des consommateurs français abandonnent leurs commandes si le retour n’est pas gratuit.

En revanche, la méfiance quant à la sécurité des paiements recule. 3D Secure est vu comme une bonne protection. A l’instar des dispositifs biométriques (auxquels 61% des sondés font confiance mais que 30% seulement utilisent).

A ce stade, les paiements en ligne sont encore réalisés à près de 70% avec une carte bancaire. La part des wallets progresse (24%), surtout chez ceux qui réalisent au moins un achat par semaine (47%). Les paiements réalisés sur les réseaux sociaux progressent :

Toutefois, la donnée la plus impressionnante concerne le nombre d’acheteurs en ligne qui ont souscrit un service d’abonnement : 49% dans l’ensemble et 67% des acheteurs hebdomadaires. Et cela pousse bien sûr les consommateurs à enregistrer leurs données bancaires sur les sites de vente : 36% le font (49% des acheteurs hebdomadaires). Quant aux conditions de paiement, les paiements fractionnés (qui à ce stade ne sont pas majoritairement fournis par les banques classiques) intéressent 49% des acheteurs (à partir d’un montant de 230 € en moyenne).

Au total, si l’on prend les acheteurs hebdomadaires, environ la moitié d’entre eux n’ont plus de rapport direct à leur banque c’est-à-dire à un moyen de paiement fourni par cette dernière pour payer ou bénéficier de conditions de paiement dans le cadre de leurs transactions en ligne. C’est encore plus vrai des 16/24 ans, qui s’abonnent à 81% et s’enregistrent à 57%. A ce rythme et avant dix ans, la plupart des consommateurs tout court n’auront plus directement recours à leur banque pour faire leurs achats, voire même – si les banques ne reprennent pas la main sur les paiements fractionnés – pour bénéficier de facilités de crédit.

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