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Rexecode s’est récemment posé la question et la réponse est en fait dans la question : ce ne sera ni l’une ni l’autre !

 

« Face à l’inflation, les ménages français vont-ils consommer davantage en anticipation des hausses futures de prix et puiser dans leurs réserves, notamment dans l’abondant surplus d’épargne accumulé durant la crise sanitaire ? Ou bien au contraire, vont-ils conserver voire renforcer cette épargne pour se prémunir d’une chute de leur pouvoir d’achat et de la valeur de leur épargne ? Le choix entre ces deux hypothèses forge une bonne partie de la prévision de croissance pour 2023 et 2024. Rexecode privilégie la seconde. »

 

Pour faire face à la baisse de leur pouvoir d’achat, engendrée par l’inflation, les Français vont-ils renforcer leur épargne ou bien consommer davantage (il faut sans doute traduire : dépenser plus pour consommer autant) ?

 

Mais quelle épargne pourrait-elle être disponible pour répondre à la vigueur de l’inflation, surtout sur les produits de base ? L’épargne constituée à l’occasion de la crise sanitaire et de ses confinements : 170 milliards €, soit 11% du revenu annuel des ménages.

 

En France, en effet, les calculs d’épargne réalisent un miracle permanent : ils nous font les poches pleines ! Ici, en l’occurrence, on ne tient pas compte que cette « épargne covid » a été constituée à plus de 70% par moins de 30% des ménages !

 

Toutefois, l’article de Rexecode le reconnait : aujourd’hui, la plupart des ménages n’ont plus rien ; rien de plus qu’en 2019.

 

« Le passage de l’inflation a déjà érodé la valeur réelle de la surépargne et a effacé celle des ménages les plus modestes situés dans les premiers déciles de niveau de vie. Le Conseil d’Analyse Economique note ainsi que les ménages situés au décile médian maintenaient depuis le début de l’année un stock d’épargne équivalent à celui d’une tendance pré-Covid. »

 

Seuls les ménages situés dans les plus hauts déciles de niveaux de vie conservent une épargne supérieure de 10% par rapport à la situation d’avant la crise sanitaire.

 

« Mais ces ménages constatent aussi une perte de la valeur de leur patrimoine financier, notamment placé en obligations. La valeur d’un titre d’Etat à dix ans a perdu près de 15% depuis le début de l’année du fait de la remontée des taux. »

 

Donc, personne n’a trop de quoi faire face à l’inflation, laquelle ne permettra guère de se constituer une épargne supplémentaire, qu’elle rognerait fortement de toute façon. CQFD !

 

En 2023, épargne ou surconsommation des ménages ? Ni l’une ni l’autre. Mais bonne année quand même !

 

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